Le cauchemar de Mana Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d’origine turc vivant au nord de l’Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d’un bouc émissaire, ce sera Mana.
Alik Strelnikov vit dans les ténèbres de Coney Island, un monde où la rouille des parcs d'attractions et les manèges figés se moquent bien de son rêve de devenir un héros. Il y a dix ans, il a troqué une existence violente au sein de l'armée russe pour la prometteuse Amérique où il a servi d'homme de main pour la mafia de Brooklyn. Aujourd'hui, il chasse ses démons comme Il le peut : alcool, héroïne ou sa maîtresse, Marina, une prostituée doublée d'une voyante. Entre le futur prédit dans le jeu de tarots de Marina et les horribles souvenirs du passé d'Alik.
Jules a tout perdu : sa fiancée Hélène, son travail, le petit coin de campagne où il voulait s'établir. Orgueilleux et révolté par le monde d'aujourd'hui, cela fait 10 ans qu'il vit volontairement en marge de la société, dans un squat enclavé au milieu d'une zone pavillonnaire haut de gamme.
En Amérique, une seconde guerre civile fait rage. Matthew Roth, un photographe stagiaire accompagne un soldat endurci dans la zone démilitarisée, la DMZ, grâce aux relations de son père. Mais la situation dégénère rapidement et Matthew se retrouve seul dans un monde hostile...
Le scénario est bien réalisé, très poignant et nous fais voire d'un autre oeil les Etats-Unis. Le dessin est beau et assez réaliste.